La question du salaire minimum à 15 $ est sur toutes les lèvres en ce moment : politiciens, syndicats, organisations communautaires, employeurs et salariés tirent la couverture chacun de leur côté. Or, une récente étude de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI) dresse un portrait plutôt sombre des conséquences d’une telle augmentation.
La FCEI a examiné l’impact du salaire minimum à 15 $ l’heure sur la population et dans chaque province. En se basant sur l’Enquête sur la population active de 2016 de Statistique Canada, l’étude conclut que les jeunes travailleurs seraient pénalisés par cette mesure. En effet, les 15-24 ans composeraient 60 % de la masse salariale payée au minimum légal.
De plus, l’étude prévoit qu’entre 184 000 à 422 400 emplois au pays leur seraient destinés, mais suite à l’augmentation, soit ils seraient supprimés, soit ils ne verraient même pas le jour.
La FCEI craint que les PME, principalement dans des secteurs comme la vente ou le tourisme, ne puissent assumer une telle augmentation et doivent, par conséquent, embaucher moins d’employés, mais plus expérimentés, afin de pallier le manque de main-d’œuvre.
Un statu quo ne semble pas poindre de sitôt, et les organisations communautaires et syndicales promettent que cette question sera l’un des enjeux des prochaines élections provinciales de 2018, rapportait le Journal de Montréal à la mi-octobre. D’ici là, d’autres études viendront assurément étayer les arguments des deux camps…