Vous occupez le même poste depuis quelques années et vous sentez que la routine commence à s’installer ?Il est tout à fait normal d’avoir envie d’évoluer, soit dans la hiérarchie soit de manière horizontale. Bientôt la fin de l’année et le temps des bilans….Voici 5 conseils pour faire part de vos ambitions à votre patron.
Se préparer en amont
Pas question de vous présenter avec une demande de promotion sans une solide argumentation ! On sera bien plus enclin à vous écouter si vous arrivez armé de chiffres et de preuves de votre contribution aux résultats de l’entreprise : chiffre d’affaires réalisé, projets menés à bien, nombre de clients satisfaits et autres réussites professionnelles qui montrent que vous avez la carrure pour endosser davantage de responsabilité. Retracez tout votre parcours au sein de la compagnie et, dans l’idéal, appuyez-vous sur de récents succès qui ont permis à l’entreprise d’avancer.
Choisir le bon moment
Votre entreprise est en pleine période de réduction des effectifs, cherche à se réorganiser pour avoir moins de managers, ou traverse des difficultés financières ? Ce n’est sans doute pas le moment d’annoncer votre envie de progresser sur l’échelle hiérarchique. Si, en revanche, vous savez que le poste que vous visez est libre et que la compagnie commence à chercher quelqu’un, tentez votre chance. Si votre projet n’est pas urgent, vous pouvez attendre un entretien préprogrammé avec votre manager pour lui faire part de vos souhaits. Une autre possibilité : demander un rendez-vous formel pour parler de votre carrière. Dans tous les cas, évitez de le mentionner au cours d’une simple discussion devant la machine à café, car vous risqueriez de prendre votre interlocuteur au dépourvu. Arrangez-vous aussi pour que le principal intéressé soit le premier au courant : votre supérieur ne doit pas apprendre vos ambitions de la bouche de collègues à qui vous en auriez parlé d’abord.
Y mettre la forme
Votre hiérarchie ne doit pas se sentir acculée. N’arrivez pas en disant « faîtes-moi évoluer ou je vais voir ailleurs » ou « la concurrence m’a fait une offre, que me proposez-vous de mieux ? » ! Dites plutôt que vous pensez avoir fait le tour de vos responsabilités et que vous aimeriez avoir de nouveaux défis à relever. Si c’est bien le cas, rappelez qu’au moment de votre embauche, on vous avait annoncé des possibilités d’évolution dans un certain délai, désormais écoulé. Et précisez bien que si vous exprimez ce souhait, c’est parce que vous aimez l’entreprise et espérez pouvoir y rester tout en y occupant un poste correspondant mieux à vos besoins et envies présents et futurs.
Parler de formation
L’un des arguments qu’on peut vous opposer concerne votre poste actuel : qui va l’occuper quand vous aurez gravi les échelons ? Proposer d’emblée de prendre le temps de former la personne qui vous succédera, c’est multiplier les chances que votre demande soit acceptée. Au passage, précisez aussi que vous êtes prêt à vous former sur d’éventuelles lacunes : s’il vous manque une ou deux compétences-clés pour être efficace au poste qui vous intéresse, vos patrons seront sans doute prêts à vous donner votre chance pour peu que vous prouviez votre motivation et soyez prêt à faire des efforts.
Savoir réagir à un refus
Même avec toutes ces précautions, rien ne dit que votre demande sera acceptée. Si elle ne l’est pas, analysez les raisons de ce refus pour réagir en conséquence. Vous a-t-on dit que vous pourriez retenter votre chance dans six mois, quand les circonstances seront plus propices ? Ou s’agissait-il d’un non ferme et définitif ? Vous a-t-on proposé une alternative ? Si on vous explique bien les raisons et qu’elles vous paraissent légitimes, cela vaut peut-être le coup d’attendre un peu avant de prendre des mesures. Si, en revanche, vous sentez que l’opportunité ne se présentera jamais et que vous n’êtes vraiment pas satisfait de votre position actuelle, peut-être est-il temps d’envisager de changer d’entreprise.